Where the sun sets

Who's whistling that enchanting tune ?
Who's guiding our path through these dreamy dunes ?

Don't you dare break the spell,
A journey where the devils and fairies dwell.
Time is ticking,
Grab a shovel and start diggin', 
A treasure buried under my good will.

Life's turning counterclockwise,
I am cursed you can't deny.

Who's whistling that malignant tune ?
Who's guiding our path through these dreamy dunes ?

Time is flowing through my fingers.
I want sand to soar while it lingers.
My futur will thrive,
While my present strives

Who's whistling that compelling tune ?
Who's guiding our path through these dreamy dunes ?

Devils and fairies would parade,
But only you can break the spell. 
Time is ticking, 
The princesses languish
Lost in the lavish,
Princes wither, 
Good for us we are neither.

Timeflow left to cross,
Pandora lent us her box, 
Up to you to lift the lid or not.
Hope is concealed inside,
Together with sickness and Valkyries' ride.

Who's whistling that sorrowful tune ?
Who's guiding our path through these dreamy dunes ?

Somehow I'll be by your side, 
In this carnival, this masquerade.
I'll be your sword and shield,
Even when you'll decide my heart to pierce.
Time is a leap of faith.

Fireworks are painting the skies,
I'm staring at the twinkling stars.

Begin whistling that enchanting tune,
Guiding my path through these dreamy dunes.

Would you dare breaking the spell ?
A journey where devils and fairies dwell.

Perdre la guerre - 2/4

 Nous n'avions pas encore engagé l'ennemi que nous sûmes avec certitude que nous mourrions en vain.

Perdre la guerre - 1/4

Il frappa du poing sur la table. Fort. Lorsqu'il avait revêtu pour la première fois sa cape aux galons d'argent, il pensait candidement que ses troupes allaient lui obéir au doigts et à l'œil, tout simplement parce qu'elles sont censées obéir à leur maréchal. Aujourd'hui, il avait compris que ce n'était pas comme ça que cela fonctionnait. Mais il peinait toujours à comprendre que taper du poing sur la table n'asseyait en aucun cas son autorité. Je pensais à part moi que notre Empereur son oncle avait fait une erreur en le nommant à ce poste. Mais ce n'était pas mon rôle de remettre en cause les décisions de mon Empereur. Minimiser les dégâts que pouvait causer son neveu, par contre, entrait dans mes prérogatives. 

"Comment se fait-il que nous soyons tenus en défaite par cette bande de sauvage ? tempêta-t-il de sa voix de baryton. C'est inadmissible !

Idéal

La mort dans l'âme,
La fleur au fusil,
Tu as enfin compris.
Tu l'attendais depuis longtemps,
Cette épiphanie.

Choisir de ne rien faire est déjà choisir.
Survivre en attendant la fin,
Est-ce là ton désir ?
Allez, prend ma main,
Allons découvrir d'autres chemins.

Qu'il serait frustrant
De viser le statu quo ! 
Il est bien plus enivrant, 
Bien plus beau,
De refuser l'impossible, 
De transcender le tangible !
Allez, prend ma main,
Allons découvrir d'autres chemins. 

Montons sur des barricades ! 
Scandons des slogans !
A propos de ta vie, de ma mort, des rages de dents !
Tout ce que veux, pourvu qu'on avance, Qu'on ait une raison de se retrousser les manches.
Allez, prend ma main,
Allons découvrir d'autres chemins. 

Allons tout faire cramer !
Les abribus et les supermarchés !
Quoi ? Des répercussions ?
Je fais fi des sanctions ! 
Seule ma vie est engagée.
Je préfère la faire fructifier,
Que de me planquer sous un oreiller.
Allez, prend ma main,
Allons découvrir d'autres chemins.

Puisque ce monde aime creuser les inégalités,
Autant se payer le luxe de s'en insurger.
Pleurer ensemble sous le lacrymo
Ou seul devant de la crème glacée en pot ?
Allez, prend ma main,
Allons découvrir d'autres chemins.

Sois l'étincelle qui embrase ton cœur,
Et tu en verras de toutes les couleurs.
Sois la raison que ta raison n'a pas,
Je serais là pour nettoyer les dégâts.

Allez viens,
Prend ma main !
La félicité te tend le bras !
Peu importe le temps qu'il te faut pour monter ces marches.
Je sais que tu le feras avec panache. 

Journal - Entrée 15 - Dernière entrée

J'ai piqué ce carnet dans le coffre de mon père. Pourquoi nous en a-t-il caché l'existence ? Moi aussi je veux faire passer des choses de ma vie à la postérité ! Je suis le prince Ogar, le futur Roi, nom des Dieux !

Et il y a bien une chose que j'aimerais raconter ! C'est que...

Une rame et un rai

Il était à plus d'une dizaine de rangées de moi et pourtant je ne voyais que son visage.
Littéralement. De toutes les personnes qui m'entouraient, c'était le seul dont j'apercevais distinctement le visage.

Quoi qu'il en coûte - Partie 3/3

Je me réveillai en sursaut. Nous étions revenu à l'orée des Bois-Sans-Fonds. Nos chevaux broutaient tranquillement à quelques pas de là. Bien que j'ignorais la manière dont nous étions parvenu ici, il ne m'était pas difficile d'imaginer que la Grande Prêtresse y était pour quelque chose.

Quoi qu'il en coûte - Partie 2/3

 Je m'affalai dans la poussière du sentier. Hors d'haleine. J'avais gagné. La victoire fut laborieuse à conquérir mais elle m'appartenait. Par la pensée, je l'offris à Gracille. Elle flottait toujours à côté du Damné, inconsciente. Minda avait terrassé son Ombre depuis un bon moment. Lyn ferraillait encore. Nous étions réduit à le regarder perdre son combat. Certaines personnes sont incapables de vaincre leurs fantômes.

Équilibre

Ils venaient de quitter la salle du trône, en compagnie du reste des Ghrnis, sorciers rattachés au service de l'Impératrice.
Maël et Frann avaient bien évidemment assisté à la cérémonie. Comme tous leurs frères et sœurs de grimoires.

Ils étaient sortis du château et marchaient côte à côte, en direction du Logis. Ils en avaient pour un petit moment : dix bon kilomètres séparaient la demeure de l'Impératrice de leurs baraquements et il était formellement interdit d'utiliser un quelconque sort dans un rayon de 8,32 kilomètres autour du Palais. Au risque de se faire foudroyer sur le champ par les sorts de protection entourant son Altesse Impériale.
 
Des chariot avaient été affrétés pour que les Ghrnis puisse rentrer chez eux en un temps raisonnable. Cependant, Maël avait préféré la marche à pieds, pour des raisons que Frann ne connaissait que trop bien. Ce dernier l'accompagnait, autant par sollicitude envers son ami que parce qu'il appréciait l'exercice physique.

One-armed bandit

Just wandering
Maybe rambling
A bit lurking
I am walking

I am walking
Am I drowning ? (x4)

And the streets are empty
There's only me

And the streets are empty
There's only me

And my thought
And my thought
And my thought

[Lalala]

Where do my feet let me go ?
Why am I in a damn casino ?

Where I can loose it,
Loose it all !

A bit playing
Some bet making
A bit cheating
Cards withdrawing

I like playing
I like drowning

Everyone are so bright
In this shrine

Everyone are so bright
In this shrine

Where did my money went ?
Bit panicking
A lot sweating
Strangely laughing
Pocket scouring

I am drowning (x4)

Let me play one more game ! 
Tables will turn, God I swear !
Let me play one more game !
Let me play one more game ! 

They kicked me out of here !

Just wandering
Maybe rambling
A bit lurking
I am walking

I am drowning (x2)

And streets are empty
And streets are empty
There's only me
There's only me
And the streets are empty


And my tought
And my thought
And my thought
...

Quoi qu'il en coûte - Partie 1/3

Nous ne l'avions pas vu apparaître. Il n'y avait personne puis, au battement de cil suivant, il se tenait au milieu du sentier comme s'il y avait toujours été.

"Et bien ? Pourquoi tant de hâte ? Où courez vous comme ça ?"

Et merde. Je fis signe à Minda et Lyn de s'arrêter. L'homme était vêtu de haillons pas franchement sales mais vraiment très usés. On devinait que ses vêtements avaient été noirs à une époque. Une époque depuis longtemps révolue. Il n'était pas très musclé. Il était d'un aspect plutôt banal et ne semblait porter aucune arme. Son attitude et le ton de sa voix se voulaient amical, même. Pour autant... il dégageait une aura qui ne trompait personne. Le qualifier de menaçant aurait été un bien bel euphémisme. S'il nous était apparu sur ce sentier, c'était pour se battre. Non. Pour tuer. Pour faire couler le sang. Notre sang.

Aurora Borealis

"Selon certaines croyances, les aurores boréales sont une manifestation des esprits de nos aïeux, qui viennent nous rendre visite...

Pause. Elle s'apprête à me confier quelque chose d'excessivement personnel. Ma main à couper.... Comment en étions-nous arrivés là déjà ? 

-... J'ai perdu ma mère lorsque j'avais sept ans. Elle est morte lentement, d'un cancer. Elle savait qu'elle allait mourir...

Je suis dans le cercle arctique avec cette fille que je ne connais que vaguement. Une pote d'une pote. Nous sommes définitivement seuls au monde. Le reste du groupe a préféré rentrer. Il est trois heures du matin, il fait -19°C. Nous sommes au milieu de nulle part. Ah, ça c'est sur qu'on n'est pas gêné par la pollution lumineuse, là ! 

-... Mais elle nous a aimé jusqu'au bout, ma sœur et moi, sans jamais s'apitoyer sur son sort...

Nous sommes dehors depuis dix heures du soir. Je me suis habillé en sachant qu'il allait faire froid et que nous allions rester statiques longtemps. Il n'empêche que je ne sens plus mes orteils.

-... Je ne me rappelle bizarrement pas grand-chose d'elle. J'ai l'impression que, ce je sais d'elle, je l'ai appris par les histoires que nous racontaient les adultes et les albums photos. Mais je me rappelle très précisément d'une chose...

J'écoute attentivement ce qu'elle me dit. Bien évidemment. Déballer des trucs comme ça et ne pas être écouté, ce serait horrible. Et il me reste une once d'humanité. Je me tais. Je reste immobile. Je ne tourne surtout pas mon regard vers elle. Ce serait briser la magie de ce moment. Nous sommes côte à côte, le nez levé vers le ciel. Et j'écoute.

-... Je me rappelle que presque tous les soirs nous lui demandions de nous raconter l'histoire du petit Inuit perdu sur la banquise. Ses ancêtres se manifestaient alors sous la forme d'aurores boréales et le guidaient vers sa maison. Et elle nous disait...

Je me rends bien compte, en écoutant son histoire, que voir des aurores boréales est pour elle le projet de toute une vie. Je me rends bien compte du piètre compagnon que je fais en ce moment si solennel pour elle. Peut-être aurait-elle voulu voir ses premières aurores boréales accompagnée de sa sœur ? Et elle doit se contenter de ma modeste personne... Je la plains sincèrement.

-... Qu'elle aussi serait une aurore boréale. Qu'elle reviendrait illuminer nos chemins.

Elle pose sa tête contre mon épaule. Nous sommes de tailles trop différentes pour qu'elle puisse la poser sur mon épaule. Je ne dis rien. Je ne bouge pas. J'ai senti des larmes dans ses dernières phrases. J'espère juste qu'elle...

- Et toi ? Qu'est-ce que ça t'évoque ?

Et merde. La question que je ne voulais pas. Je prends une grande inspiration. J'ai sincèrement peur de briser ce moment suspendu si je prends la parole. Mais je ne peux pas ignorer la question. Et je n'ai pas le droit de ne pas être sincère avec elle après ce qui vient de se passer.

- Quand j'étais au collège, genre sixième ou cinquième, nous avions du apprendre un poème en cours d'anglais...

Lorsqu'elle parlait, sa voix cristalline résonnait librement dans la nuit. Ses paroles épousaient les bruits nocturnes. Ma voix est rauque et terriblement pataude. Ce n'est pas naturel. Je ne suis pas à ma place dans cette forêt et tout autour de moi n'a de cesse de me le rappeler. Je m'agace moi-même de mon manque de finesse.

-... Je ne me rappelle ni du titre, ni de l'auteur. A vrai dire, je ne me rappelle que des deux premiers vers...

Et c'est à ce moment-là de mon histoire que je me dois citer des vers en anglais. Avec mon accent à la con. De pire en pire. Pourquoi ne m'a-t-elle pas encore demandé de me taire ?

- What is this life if full of care, 
We have no time to stand and stare ?

Silence. Silence gêné. Bordel. On est dans le fucking cercle arctique en train d'admirer des aurores boréales et je suis en train de niquer l'ambiance. Ça me donne envie de clamser.

- Voilà. Cela m'évoque simplement ces deux vers.

Pourquoi me suis-je sentis obligé de reprendre la parole ? Pour dire de pareilles platitudes en plus ! S'il vous plaît, faites qu'une crevasse s'ouvre dans la neige immédiatement et m'engloutisse pour toujours. Je... Hmpf ! Elle vient de s'accrocher à mon bras ! Elle se rapproche de moi autant que nos couches de vêtements le lui permettent.

- Je comprends.

Qu'est-ce qu'elle comprend quoi ? Je ne suis même pas certain qu'il y ait quelque chose à comprendre...

Mais le silence est retombé. Un silence apaisé cette fois. Je soupire. J'aimerais que ce moment dure encore un peu... 

Et, nos têtes levées vers le ciel, nous continuons à admirer les aurores.

Journal - Entrée 14

Hier, lorsque j'ai ouvert ce journal, je me suis cantonné à exposer des faits. Je n'avais pas voulu "m'épancher", comme je le dis si bien. Aujourd'hui, j'ai envie de "m'épancher".

Il y aura sûrement une morale à tirer de mon histoire que je m'apprête à partager. Mais je vous laisserez décider de la teneur de celle-ci.

Vous me trouverez sûrement trop mou, trop naïf, pas assez volontaire. Je ne vous en voudrais pas si vous me jugez durement. Je le fais moi-même chaque matin.

En réalité, l'unique chose que je souhaite confesser dans ces pages, c'est que je n'ai jamais voulu de cette vie. J'étais le fils du Duc de la Marre. Ma tante n'avait pas de descendance. J'aurais simplement dû hériter des terres du duché et de la comté. En devenir l'administrateur.

Journal - Entrée 13

Mon père eut une longue vie. Mon oncle eut une longue vie. Et surtout, à mon grand désarroi, ma tante eut une très longue vie.
Ils moururent alors que déjà je vieillissais et, pendant tout ce temps, ils n'ont cessé de me contrôler. De tout contrôler, en réalité. Le Duc de la Marre et la Comtesse de la Vinaudière étaient bien trop retors pour que leurs semblables aient une quelconque chance face à eux.

A croire que Sophia avait tout préparé depuis ses douze ans. Le cours qu'a pris ma vie et la place que j'occupe aujourd'hui ne dois rien au hasard mais bien tout aux talents maudits de ma tante et, dans une moindre mesure, de mon père.

A vous, mon cher descendant lisant ces lignes, vous êtes peut-être le Roi ou la Reine d'un pays que j'espère prospère mais sachez que vous êtes issu d'un lignée d'usurpateur et que, dans un monde juste, vous n'auriez jamais dû accéder au pouvoir. Je ne m'épancherai pas sur la façon dont je suis devenu le prince consort du Royaume. Cependant, j'imagine qu'il est de mon devoir de combler le vide historique se situant entre le compte-rendu de mon oncle et aujourd'hui.