Soyons-fous : osons être désabusé - Chapitre 1 - Le commerce de la Littérature ne répond pas à la loi de l'offre et de la demande

Ceci est un fait. On achète un livre avant tout parce qu'il est disponible à l'achat. Disponible dans une librairie et le vendeur vous l'a conseillé, sur la première page du site d'Amazon, qu'importe.

Les morceaux de Littérature ont cette nécessité, en plus de devoir être agréable aux lecteurs (ou du moins à certains lecteurs), de devoir vanter leur propre mérite et de se rendre éminemment disponible pour un client lecteur éminemment casse-couille exigeant et fainéant. Qui irait fouiller jusque dans les bas-fonds d'une librairie sans que personne ne lui indique auparavant que des diamants bruts s'y trouvent ?
Et ceci est d'autant plus vrai à l'ère de Word, où tout le monde peut écrire et de moins en moins de personnes veulent lire. Flemme de séparer le bon grain de l'ivraie.
Je ne m'exclus pas du lot, je préfère le préciser. Je fais exactement pareil.
Et c'est la où Marc Levy a été très fort. Il a vendu les droits de son premier bouquin à Woody Allen. Vlà t'y pas que c'est bon niveau publicité. Et pis une fois que la machine s'est mise en branle, il suffit de l'alimenter et elle ne s'arrête plus.

Et c'est aussi là que "L'élégance du hérisson" détruit tout ce que je viens de dire puisque son seul mérite est d'avoir été édité (ce qui est déjà un mini exploit).

Dans un autre domaine, Steve Jobs était un putain de champion. Il a créé l'offre ET la demande. Qui pensait un jour avoir besoin d'une tablette ? Mais bon, quand tu as la force de frappe propagandiste d'une petite dictature d'Afrique centrale, c'est tout de suite plus facile.

Conclusion de ce billet : "La loi de l'offre et de la demande", c'est du pipo.

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