La Poignée qui détient tout. La Majorité se partageant le reste.
Et la Poignée, les Puissants, pour se distraire, organisent des combats. Ils ont même construit des arènes.
Ceux de la Majorité les plus téméraires, les plus stupides, peuvent venir s'y battre à mort. S'il n'y a pas assez de participants, ce sont des personnes tirées au sort qui y sont jetées en pâture. Si on y survit assez longtemps, on peut devenir un Puissant, un membre de la Poignée. En tout cas, c'est ce qu'on leur a dit. En attendant, et à défaut du pain, il y a des jeux.
Et la vie suit son cours. Jusqu'au jour où.
Jusqu'au jour où quelqu'un viendra se battre. Il tuera ses adversaires sans aucune once de pitié. Manger ou être mangé. Il le savait et se pliera aux règles, comme bien d'autres avant lui. Les combats feront rage avec la même férocité aveugle que tous les autres massacres déjà perpétrés dans cette arène, au nom d'une paix sociale aussi précaire que malsaine. Son arme luira, tel un éclair blanc, lorsqu'il l'abattra. Une pluie vermeille s'ensuivra. Et la Danse continuera.
Il survivra pendant assez longtemps pour que la Majorité retienne son nom, comme bien d'autres avant lui. Il fera partie de ces "Champions" dont les mioches reproduisent les combats dans la poussière de la rue. Mais il ne se trompera pas sur la nature de l'ennemi, contrairement aux autres avant lui.
Il survivra pendant assez longtemps pour que la Majorité retienne son nom, comme bien d'autres avant lui. Il fera partie de ces "Champions" dont les mioches reproduisent les combats dans la poussière de la rue. Mais il ne se trompera pas sur la nature de l'ennemi, contrairement aux autres avant lui.
La Majorité comprendra vers où son regard se dirige. La Poignée se demandera si elle a bien compris vers où son regard se dirigeait. Elle nourrira quelques doutes et finira par comprendre vers qui se dirige son ressentiment. Il faut bien reconnaître qu'il existe un semblant d'intelligence pusillanime derrière cette caboche avilie à force de débauches irraisonnées.
Ladite Poignée, pour essayer de l'amadouer, fera de lui un de ses membres, du moins en apparence. Le mythe du Gagnant enfin devenu réalité.
Et finalement, il mourra durant un combat qui ne sera pas différents de ceux qu'il avait déjà gagné. Du moins en apparence. Le match était truqué ? Son adversaire était-il vraiment le plus fort ? Avait-il tout simplement vieilli ? Toujours est-il que mythe du Gagnant s'effondrera comme une château de cartes.
La Poignée s'en réjouira et les combats reprendront. Mais ce sera trop tard. Sans s'en rendre compte, ils auront créé un Martyr.
La vie suivra son cours. Il y aura toujours des jeux. Mais où est le pain ? Et pourquoi se contenter de pain quand la Poignée nous exhibe, avec cette obscénité morbide qui la caractérise, sa brioche ?
Le Gagnant est mort et lui seul était assez puissant pour aller piquer dans les assiettes de la Poignée. Mais en s'y mettant à plusieurs, ne serions-nous pas en mesure d'égaler la puissance du Gagnant ? Après tout, il nous à montré comment faire.
Le Gagnant est mort et lui seul était assez puissant pour aller piquer dans les assiettes de la Poignée. Mais en s'y mettant à plusieurs, ne serions-nous pas en mesure d'égaler la puissance du Gagnant ? Après tout, il nous à montré comment faire.
La grogne ne redescendra jamais. La Poignée devra même se rendre à l'évidence : certaines des personnes élevées en son sein n'ont toujours eu qu'une seule envie : celle de La poignarder sauvagement.
La Poignée aura beau financer grassement une milice armée, elle ne fera qu'aviver une colère qui se nourrissait déjà de leur violence injustifiée.
La Poignée aura beau financer grassement une milice armée, elle ne fera qu'aviver une colère qui se nourrissait déjà de leur violence injustifiée.
La suite, vous la connaissez. Du moins, je vous le souhaite.
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Le postulat de beaucoup d'histoires pourrait être résumé d'une manière très similaire. The Hunger Games, Gunm, Gladiator, Battle Royale... pour ne citer que ceux qui me viennent en tête.
Faites donc mine de ne pas vous en rendre compte. Faites donc mine de croire que toutes nos histoires ne sont que des fictions. Sachez tout de même que, très souvent, la réalité dépasse la fiction.
Et je pense que, inconsciemment, vous le savez. Vous n'auriez pas nommé votre fief La Défense si vous n'aviez pas un peu peur.
Et je pense que, inconsciemment, vous le savez. Vous n'auriez pas nommé votre fief La Défense si vous n'aviez pas un peu peur.
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